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7 avril 2008

La petite voix !

Un texte super (je trouve) et très juste de Catherine Bensaid  ! Ca parle de cette sensation immédiate, physique, qu’on a souvent face à quelque chose, une personne, une situation ou même un lieu. On ne sait pas toujours quoi en faire sur le moment mais il faut la garder dans un petit coin de sa tête ! ! Avec le recul et à la lumière des évènements qui ont suivi, elle nous revient… et on comprend ce qu’elle voulait nous dire (parfois c’est un peu tard ! ! !).

" Je savais bien que cet homme n’était pas fait pour moi, que cette femme allait me faire souffrir, que ce nouveau travail serait source d’ennuis, que cet personne n’était pas fiable et cet autre corrompu, qu’il me fallait prendre davantage de temps pour me décider, que je devais m’éloigner au plus vite de ce lieu qui m’était néfaste, que je n’avais rien à attendre de cette nouvelle situation, qu’il me fallait partir et faire le deuil de ce qui était un rêve et non la réalité…

A l’inverse, je savais qu’il me fallait dire oui et me lancer dans cette aventure, que cet homme était pour moi, que cette femme était la femme de ma vie, qu’il me fallait agir vite car c’était maintenant ou jamais, que j’avais besoin d’aide et que c’était à cette porte qu’il fallait frapper… "

Je savais… l’intuition n’est-elle pas ce savoir immédiat et irrationnel, cet éclair de lucidité qui nous laisse à penser de certaines situations et relations qu’elles nous sont ou non bénéfiques ? On entend au-delà de ce qui nous est donné à entendre, on voit ce qui ne nous est pas donné à voir… C’est pourquoi il est si fréquent (trop fréquent) que l’on ne se fie pas à son intuition : on ne s’écoute pas ! On perçoit " quelque chose qui ne va pas ", un mensonge, une sensation de flou, ce que l’on ressent est en contradiction avec ce que l’autre nous incite à croire… Dans le domaine amoureux, par exemple, nous percevons parfois des déclarations d’amour derrière la violence de certains rejets, ou au contraire nous ne ressentons pas de l’amour alors que l’autre ne cesse de dire qu’il aime et que tous ces actes voudraient le laisser croire. Parfois on aime au premier regard et cette intuition sera renforcée par la réciprocité et la richesse de la rencontre. Parfois on sait, malgré la forte attirance que l’on ressent, qu’il y a danger…

Dans cette pensée fulgurante qui nous traverse l’esprit, nous trouvons alors ce qu’il nous convient de croire. Mais à l’inverse, il arrive que nous soyons en désaccord avec notre propre pensée : notre intuition nous communique une information que nous ne sommes par prêts à accueillir… Cela génère en général une sensation physique d’angoisse, on somatise le conflit intérieur. Le sentiment de malaise est souvent le signe d’un décalage entre nos actes et ce que nous pressentons devoir faire. Nous ne sommes pas convaincus d’agir de la façon dont nous devrions le faire. Et cela peut nous rendre très malheureux.

Certains maux de tête sont provoqués par le déni d’une réalité qui nous déplaît, d’une décision que nous refusons de prendre. Il y a ce que l’on désire et ce que la réalité donne à voir, à vivre. Notre tête se ferme à toute pensée : nous ne voulons pas faire face à une réflexion dont nous connaissons l’issue… qui n’est pas celle que nous souhaitons. Et on peut mettre alors toute son énergie à nous persuader du contraire de ce que l’on pense ! Par exemple, je ne veux pas penser à ma relation avec telle personne qui à l’évidence ne me convient pas. Envisager une séparation me donne la nausée, j’ai besoin de continuer à fuir une vérité que je ne suis pas prêt à affronter ou de m’en arranger par des compromis qui me conviennent sur l’instant mais peuvent à long terme me rendre malade. Je préfère fermer la porte à mon intuition plutôt que de la suivre et d’en subir les conséquences : une rupture trop douloureuse. On trouve des justifications pour ne pas agir selon notre intuition. (…)

Faire confiance à cette petite voix pleine de sagesse, et finalement se faire confiance, dans le sens où l’on se sent capable d’avoir en soi la bonne réponse à nos questions. Ensuite il faut se donner les moyens d’agir en fonction de cette intuition et d’avoir la conviction profonde qu’en la suivant, nous agissons pour le mieux. Cette confiance est bien souvent le fruit de notre expérience. Nous avons tous en nous cette intelligence immédiate de la situation. La preuve en est, nous pouvons constater combien nous sommes capables de l’avoir pour d’autres. Nous ne sommes alors pas encombrés des émotions qui inhibent notre pensée, des peurs qui invalident notre jugement. Avec le temps et un regard attentif (racine étymologique de l’intuition) on apprend à voir de mieux en mieux au-delà des apparences trompeuses, à entendre au-delà des mots, et surtout à respecter ce que l’on ressent !

lune

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Commentaires
E
l'intuition chez le signe du bélier n'est-elle pas toujours de foncer dans le même sens ? rires et bisou ;))
G
ou intuition...selon! Je l'avais perdu pendant un certain temps, je m'étais mise à douter. Mais Oh! combien elle était vrai et mienne! Elle m'est revenue et je la suis sans réfléchir! Vive elle!
S
Tendre l'oreille à son intuition n'est pas toujours chose facile,surtout quand on n'a pas envie d'entendre ce qu'elle nous murmure...mais il est vrai qu'elle se trompe rarement!<br /> Texte joliment transcrit...ce blog est un régal que je me réserve toujours en final!Merci de me rafraîchir l'esprit!
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